Tortue géante d'Aldabra

« La tortue géante d’Aldabra est la plus imposante des tortues terrestres »

La tortue de tous les records

Les tortues géantes d’Aldabra sont connues pour battre tous les records.

Elles pèsent en moyenne 250 kg pour les mâles, et 160 kg pour les femelles. Mais le record de poids détenu par un individu de cette espèce est bien plus impressionnant : il est décerné à Esmeralda, résidant sur Bird Island aux Seychelles, qui pèserait 310 kg !

Quant à sa longévité, elle est également hors-norme. Le record serait attribué à Jonathan, un mâle qui réside, encore aujourd’hui, sur le domaine du gouverneur de l’île de Sainte-Hélène, dans l’Atlantique Sud : sa date de naissance est estimée à 1832 et il aurait donc 193 ans !

Tortue géante d'Aldabra - Animaux extraordinaires du ZooParc

Le saviez-vous ?

Carnet rose !

Une ponte, 12 bébés

En 2022, nous étions fiers de vous apprendre la naissance exceptionnelle de 12 tortues géantes d’Aldabra. Extrêmement rare en parcs zoologiques, cet événement a constitué une véritable réussite pour toute l’équipe animalière : de l’accouplement à la ponte des œufs, puis de l’incubation à l’éclosion, toutes les étapes ont constitué des succès. Les petits ont aujourd’hui bien grandi, et vous pouvez les observer au sein du Dôme Équatorial.

Une géante en danger

La tortue géante d’Aldabra est classée « vulnérable » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Elle est en effet capturée pour sa viande et ses œufs par les navigateurs et les colons depuis le VIème siècle, et c’est d’ailleurs la principale cause de la quasi-extinction des tortues géantes de l’Océan Indien. La population a pu augmenter grâce à l’interdiction des collectes et à la protection de cet atoll, mais actuellement, elle est toujours menacée par les événements climatiques (ouragans, raz de marée…), les pollutions humaines (marées noires…) et le trafic des nouveaux animaux de compagnie. Chaque année, dans le monde, ce sont plus de 640 000 reptiles qui sont capturés illégalement et qui entrent sur le marché des animaux exotiques pour être revendus en tant qu’animaux de compagnie.

En présentant la tortue géante d’Aldabra au sein du Dôme Équatorial, le ZooParc de Beauval s’engage dans la conservation de cette espèce menacée et vous invite à mieux la connaître, pour mieux comprendre les enjeux de sa préservation.

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Distribution

Atoll d’Aldabra, Seychelles

Régime alimentaire

Omnivore à tendance herbivore
Incubation

3 à 8 mois
Portée

4 à 25 oeufs
Habitat

Prairies, Côtes sableuses, Forêts, Mangroves

Un prétendant sous la carapace

Chez cette espèce, la maturité sexuelle est déterminée par la taille plutôt que par l’âge : la plupart des individus commencent à se reproduire quand ils atteignent la moitié de leur taille adulte, généralement vers 25 ans. D’ailleurs, les mâles tortues ne sont pas très sélectifs quant au choix de leur partenaire : seule va compter la taille de la carapace, qui doit être plus petite que la sienne. Ainsi, la plupart des accouplements sont infructueux, et il peut d’ailleurs arriver qu’ils montent sur d’autres mâles.

Une grande voyageuse

Malgré son poids, la tortue géante d’Aldabra peut se déplacer facilement en se maintenant dressée à l’aide de ses puissantes pattes en piliers. Elle peut donc parcourir de longues distances : au sein des îlots d’Aldabra, certains individus ont déjà parcouru 25 km en quelques mois. Mais elle est aussi une excellente nageuse et elle peut facilement se déplacer d’un îlot à un autre. C’est sans doute ce qui explique que les ancêtres des tortues géantes aient pu migrer vers les îles de l’Océan Indien depuis l’Afrique.

Un pilier de son écosystème

La tortue géante d’Aldabra joue un rôle essentiel dans son écosystème en participant à la dispersion des graines des végétaux herbacés dont elle se nourrit. Elle permet non seulement le maintien des prairies dans lesquelles elle vit, mais elle favorise aussi la survie d’un bernard l'hermite terrestre, le Coenobita rugosus, qui se nourrit de ses excréments.