Ours brun

« L’ours brun est l’un des plus gros prédateurs terrestres »

Un carnivore physiquement et génétiquement mais…

Un régime alimentaire omnivore

L’ours brun est l’un des plus gros prédateurs terrestres. Parmi les 8 espèces d’ours, l’ours polaire est la plus lourde : 2,50 mètres (de la tête au bassin) pour 800 kg et également l’espèce terrestre la plus imposante de l’Ordre des Carnivores. L’ours brun se classe juste après l’ours polaire. Plus une espèce vit dans une région froide, plus elle est corpulente. L’ours brun est un carnivore en raison de ses caractéristiques physiques et génétiques. Cependant, il a un régime alimentaire omnivore principalement composé d’herbes, de mousses, de racines et de bulbes. L’ours consomme également toute l’année champignons, insectes, rongeurs, poissons… auxquels s’ajoutent en été, fruits, noix, baies, tubercules… La consommation de larves est essentielle avant l’hivernation car source de protéines importante.

Ours brun - Animaux extraordinaires du ZooParc

Did you know?

Diablo, Drull et Delete

3 sœurs très joueuses

La vidéo de la découverte de leur enclos au moment de leur arrivée en 2018 est savoureuse ! Diablo, Drull et Delete sont très joueuses et espiègles. Entre courses poursuites et petite bagarre dans le bassin, l’amusement est au rendez-vous. Elles adorent toujours faire trempette, venez les voir lors de votre prochaine visite !

Une menace principale, l’Homme

La réelle menace pour l’ours brun est l’Homme. L’espèce en elle-même n’est pas considérée comme menacée d’extinction, étant en “préoccupation mineure” sur la Liste rouge mondiale de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). La population mondiale d’ours bruns est estimée entre 180 000 et 200 000 individus.

En 2025, la population des Pyrénées a été estimée à 104 individus selon l’OFB (Office Français pour la Biodiversité). Une progression encourageante mais la diversité génétique reste faible en raison du nombre limité de reproducteurs. De nouveaux relâchers seraient nécessaires pour assurer la viabilité à long terme de l’espèce.

La cohabitation entre l’Homme et les grands prédateurs est difficile, car la raréfaction de leurs proies peut les pousser à attaquer le bétail. En France, l’État subventionne des mesures de protection des troupeaux et d’acquisition de matériel d’effarouchement.

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Trois sœurs très gourmandes !

Diablo, Drull et Delete sont trois femelles ours bruns, nées le 16 janvier 2017 au zoo de Lycksele, en Suède. Issues de la même portée, elles ont rejoint Beauval le 27 octobre 2018. Curieuses mais plutôt prudentes, elles se distinguent surtout par leur caractère joueur et leur gourmandise… Leur péché mignon ? Le miel, sans hésiter ! Et quand elles ne sont pas en quête de douceurs, elles aiment se rafraîchir dans leur bassin, un moment qu’elles semblent particulièrement apprécier… Encore plus quand les aliments sont dissimulés par les soigneurs dans ou aux abords du bassin !

Côté repérage, Diablo est la plus facile à identifier grâce à son pelage plus clair – c’est aussi la dominante du trio. Delete et Drull, au pelage plus foncé, se distinguent par la forme de leur tête : Delete a une tête plus large que celle de sa sœur.

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Least concern

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Range

Amérique du nord, Asia, Europe

Diet

Omnivore
Gestation period

6 à 9 mois
Litter size

1 à 3 petits
Habitat

Wetlands, Arid environments, Forests, Mountains, Pastures

Un excellent odorat, une vue médiocre

Les ours bruns communiquent principalement avec les odeurs et les vocalises. Ils font parfois des bruits ressemblant à des gémissements lorsqu’ils cherchent de la nourriture. Ils grattent et se frottent contre des arbres et autres massifs afin de marquer leur territoire et exprimer leur état reproductif. Ils possèdent un excellent odorat et peuvent sentir une carcasse à 3 km de distance. Leur ouïe est comparable à celle de l’Homme mais leur vue est médiocre.

Reproduction : des naissances hivernales plutôt étonnantes

La période de reproduction des ours bruns s’étend de mai à juillet. Mâles et femelles peuvent s’accoupler avec plusieurs individus. Dans la famille des Ursidés se produit un phénomène appelé « ovo-implantation différée ». L’embryon peut en fait s’implanter puis se développer jusqu’à 5 mois après fécondation. L’ourson naîtra ainsi entre janvier et mars, après 6 à 8 semaines de gestation réelle. Si elles semblent étonnantes, ces naissances hivernales donnent en réalité un maximum de temps au petit pour se développer avant l’hiver suivant. Il reste ainsi bien à l’abri avec sa maman le temps de la fin de l’hivernation. Une portée est en général composée de 2 ou 3 oursons, chacun pesant environ 500 grammes. Ils sont sevrés vers l’âge de 5 mois et sont indépendants au cours de leur troisième année.

Vénéré, diabolisé… l’ours brun est légendaire

Depuis la Préhistoire, l’ours brun fascine les hommes. Vénéré dès le Paléolithique, il fut longtemps considéré comme une divinité ou encore le « roi des animaux », avant d’être détrôné par le lion au XIIe siècle. Il a inspiré de nombreuses légendes et même donné son nom à plusieurs villes européennes, comme Berlin ou Berne. Mais son image s’assombrit avec les guerres de religion. Lors de la conquête de la Germanie, Charlemagne découvrit que les Saxons rendaient un culte à la nature… et aux ours. Pour éradiquer ces pratiques païennes, il entreprit une vaste campagne de christianisation, marquée par un massacre massif des ours dans les forêts de Saxe et de Thuringe. Cette époque marque le début d’une véritable diabolisation de l’animal.